C’est quoi une micro-agression ?

Les micro-agressions sont des commentaires, des questions, des actions quotidiennes qui sont nuisibles car elles perpétuent des stéréotypes négatifs, généralement sur les groupes marginalisés.  Leur violence se situe principalement dans la répétition de celles-ci. 

Les micro-agressions se produisent tout le temps. Et bien qu’elles ne soient souvent pas destinées à être blessantes, elles peuvent rendre les gens peu sûrs et mal à l’aise. Avec les micro-agressions, c’est l’impact qui compte. Même si le microagresseur ne voulait pas offenser ou blesser quelqu’un, vous avez toujours le droit de vous en occuper.

Les micro-agressions peuvent sembler petites ou insignifiantes sur le moment, mais elles s’additionnent et peuvent donner aux gens le sentiment de ne pas être à leur place. C’est un peu comme si quelqu’un vous frappait fort et au même endroit sur votre bras, encore et encore. Un seul coup de poing ne fait pas trop mal. Mais au fil du temps, cet endroit se meurtrit, et chaque coup fait un peu plus mal que le précédent.

Les micro-agressions sont un sujet sensible. Parce qu’elles sont souvent le résultat de préjugés et de privilèges inconscients, les gens peuvent avoir du mal à comprendre en quoi ou pourquoi ce qu’ils font est blessant. 

Ex : le fait d’utiliser le mauvais pronom d’une personne ou de le mégenrer peut être perçu comme une micro-agression. se faire continuellement interpeller ou identifier madame, monsoeur, fille ou garçon peut alimenter chez certaines personnes un sentiment de rejet, de non reconnaissance réccurent. et même si l’intention de l’émetteur/trice n’est pas de blesser.

Qu’entend-on par homophobie et transphobie?

L’homophobie : désigne une attitude négative, violente ou de rejet envers les personnes homosexuelles, c’est-à-dire des hommes attirés romantiquement ou sexuellement par des hommes 

La transphobie :  La transphobie désigne une attitude négative, violente ou de rejet envers les personnes trans ou non-conforme sur le plan du genre, c’est-à-dire les personnes dont l’identité de genre ne correspond pas à celle assignée à la naissance.

Les degrés de violence de ces discriminations peuvent varier, cela peut également se traduire par une insulte, un vocabulaire négatif, une humiliation, du harcèlement, des violences physiques pouvant aller de la bousculade au passage à tabac. Ces violences peuvent être verbales, psychologiques, physiques et institutionnelles.

Que signifie le sigle “LGBTQIAP+”?

Vous avez surement pu déjà entendre parler ou apercevoir cet acronyme sans réellement savoir ce que ces différentes lettres signifiaient. Voici une brève explication de chacune des lettres de ce sigle pour Lesbienne, Gay, Biseuxel·le, Transgenre, Queer, Intersexe (Genres Pluriels, 2020 ; Rainbowhouse, 2017) : 

: Les personnes lesbiennes sont des femmes qui sont attirées par d’autres femmes, romantiquement et sexuellement parlant.

G : Les individus gays sont des hommes attirés par d’autres hommes.

B : La bisexualité est le fait d’éprouver de l’attirance pour les deux genres socialement valorisés (femme et homme). 

T : Cette lettre fait référence aux personnes trans dont l’identité de genre à laquelle les personnes s’identifient ne correspond pas au genre assigné à la naissance et aux attentes conventionnelles établies dans la société pour celui-ci.  Rappelons, que ces terminologies sont dites « parapluie » en ce qu’elles incluent une pluralité de genre toujours définies en fonction de l’aut oidentification de chaque personne (Genres pluriels, 2020). 

Q : Le mot anglais queer est traduit en français par les termes “étrange”, “bizarre”, “suspect”, “louche”. Le terme « queer » est apparu suite à la réappropriation du stigmate adressé aux personnes minoritaires ne correspondant pas aux normes dominantes (souvent blanche, hétérosexuelle, masculine et cisgenre). Dès lors, le terme queer sera utilisé pour toute personne dont le sexe, le genre, l’orientation sexuelle diffère des attentes de la société́. 

: Les personnes intersexes sont des personnes nées avec des caractéristiques sexuelles (telles que les chromosomes, les organes génitaux, ou bien encore la structure hormonale) ne correspondant pas entièrement aux catégories mâle ou femelle, ou appartenant aux deux en même temps. 

A : Une personne asexuelle ne ressent pas d’attirance sexuelle, ou rarement, ce qui n’empêche pas de pouvoir être attiré·e physiquement ou intellectuellement. Être asexuel·le n’exclut pas une vie sexuelle ou érotique avec soi-même. 

: Le « + » fait référence à toutes les identités, orientations et expressions non représentées par le sigle. Les personnes LGBTQI+ se regroupent sous ce sigle parce qu’elles sont victimes de systèmes d’oppression et d’invisibilisation plutôt similaires, mais toutes ces lettres représentent aussi différentes réalités de vie (Rainbowhouse, 2017). 

Genre et sexe , c’est différent ?

OUI. Le genre et le sexe sont souvent confondus et associés. Et pourtant, ils sont différents! 

Le sexe fait référence aux caractéristiques génétiques, physiologiques et biologiques d’une personne. Comme vous le savez sûrement, c’est la différenciation entre ces attributs génitaux qui distinguent les individus  en mâles ou femelles. La plupart du temps, quand un enfant nait ou même avant sa naissance (echographie) le personnel médical assigne une mention du sexe (F ou M) à chaque individu en fonction de ces organes génitaux externes seulement (penis vs vagin).  Ce qui donne : Penis = garçon et vagin = fille!

 Sur base de ce seul critère, on va déduire un genre à la personne.

Le genre n’est pas défini biologiquement mais varie socialement en fonction des normes culturelles d’une époque. En fonction du sexe assigné à la naissance, la société va attendre pour les garçons et les filles, de respecter certains comportements sociaux. C’est ce que nous appelons le processus de socialisation genrée.