Le stress minoritaire affecte divers groupes marginalisés tels que les femmes ; les personnes queer ;  grosses ; handicapées ; racisées ; non-catholiques ; précarisées et/ou tout autre individu.e faisant partie d’une catégorie de la population dite minoritaire de part sa religion, sa culture, son statut économique et social, son état de santé ou encore son apparence physique… Le stress minoritaire, donc, s’applique à une grande majorité d’entre nous. Cette théorie suppose que les individu.e.s issu.e.s de groupes minoritaires marginalisés sont très souvent exposé.e.s à des excès de stress en relation directe avec leur position minoritaire dans la société. Le stress peut être infligé par des facteurs extérieurs (préjugés, discriminations, violences…) mais aussi des facteurs internes (auto-infligés par peur des regards/critiques). 

Le modèle du stress minoritaire présente les personnes LGBT comme un groupe minoritaire exposé à une source de stress supplémentaire par rapport à la majorité hétérosexuelle de la population. Ce stress excédentaire tire sa source de préjugés, stigmatisations, voire discriminations – volontaires ou non – du groupe majoritaire envers le groupe minoritaire, dans « une société qui nie, autorise, reproduit, et parfois même encourage l’intolérance, l’ignorance et l’agressivité à leur égard » (Goguen Y, 2015).

Cela a une incidence sur la santé mentale car appartenir à une minorité stigmatisée renforce le sentiment de perte de contrôle sur sa vie, voire d’impuissance, ce qui n’est pas sans conséquences à long terme sur les plans psychique et psychologique.