C’est quoi un privilège ?

On peut définir les privilèges comme un ensemble d’avantages donnés a priori à des gens qui appartiennent à un groupe social spécifique. Certaines personnes sont privilégiées dans la société en fonction de certains aspects de leur identité. Ces aspects peuvent inclure la race comme construction sociale, la classe, le genre, l’orientation sexuelle, la langue, l’origine géographique, le handicap, la religion, pour n’en nommer que quelques-uns.

Ça veut dire quoi être de genre fluide ?

La fluidité de genre désigne le fait pour une personne de voir son genre varier au cours du temps. Ces fluctuations peuvent se produire au niveau de l’identité de genre ou de l’expression de genre. Les personnes expérimentant la fluidité de genre sont généralement qualifiées de gender-fluid, fluides où genres-fluides. Toutes les personnes qui expérimentent ces variations de genre ne s’identifient pas nécessairement comme genres fluides.

Peut-on encore utiliser le mot “ transexuel” ?

Non. Le terme transexuel est à bannir de notre vocabulaire. Il renvoie à une pathologisation des personnes trans des années 50. En raison de l’association de ce terme à une maladie mentale, ce terme n’est plus utilisé. Un autre raison est le suffixe “sexuel” qui induit une question de “sexe” et de sexualité. Pourtant, les personnes trans sont des personnes qui ne se reconnaissent pas dans le genre assigné à leur naissance. Ce n’est pas une question de “sexe” mais de genre.

C’est quoi le patriarcat ?

Il s’agit d’un « système où le masculin incarne à la fois le supérieur et l’universel »2, le patriarche occupant une position mythique de « père fondateur » supposée lui octroyer une autorité et des droits sur les personnes dépendant de lui.

À partir des années 1970, le concept de patriarcat, revisité dans ses fondements théoriques, est notamment utilisé par la deuxième vague féministe pour désigner un système social d’oppression des femmes par les hommes.

Qu’est-ce que le stress minoritaire des personnes minorisées ?

Le stress minoritaire affecte divers groupes marginalisés tels que les femmes ; les personnes queer ;  grosses ; handicapées ; racisées ; non-catholiques ; précarisées et/ou tout autre individu.e faisant partie d’une catégorie de la population dite minoritaire de part sa religion, sa culture, son statut économique et social, son état de santé ou encore son apparence physique… Le stress minoritaire, donc, s’applique à une grande majorité d’entre nous. Cette théorie suppose que les individu.e.s issu.e.s de groupes minoritaires marginalisés sont très souvent exposé.e.s à des excès de stress en relation directe avec leur position minoritaire dans la société. Le stress peut être infligé par des facteurs extérieurs (préjugés, discriminations, violences…) mais aussi des facteurs internes (auto-infligés par peur des regards/critiques). 

Le modèle du stress minoritaire présente les personnes LGBT comme un groupe minoritaire exposé à une source de stress supplémentaire par rapport à la majorité hétérosexuelle de la population. Ce stress excédentaire tire sa source de préjugés, stigmatisations, voire discriminations – volontaires ou non – du groupe majoritaire envers le groupe minoritaire, dans « une société qui nie, autorise, reproduit, et parfois même encourage l’intolérance, l’ignorance et l’agressivité à leur égard » (Goguen Y, 2015).

Cela a une incidence sur la santé mentale car appartenir à une minorité stigmatisée renforce le sentiment de perte de contrôle sur sa vie, voire d’impuissance, ce qui n’est pas sans conséquences à long terme sur les plans psychique et psychologique.