LGBTQIAP+

10 conseils pour être un·e bon·ne allié·e

Tu aimerais soutenir les personnes de la communauté mais tu ne sais pas comment faire ?
Tu as déjà eu peur de faire des maladresses, d’offenser une personne ?
Tu fais partie de la communauté mais tu n’as pas envie de reproduire des comportements blessants ?
 

Infor Jeunes te donne quelques conseils, bonnes pratiques et termes à éviter pour devenir un·e meilleur·e allié·e des personnes LGBTQIAP+. 

Mais c’est quoi un·e allié·e? Quel est son rôle? 

Un.e personne allié.e de la communauté LGBTQAP+ soutient et s’engage, de différentes manières, à lutter contre les discriminations et les préjugés liés à l’identité de genre, l’expression de genre et aux attirances sexuelles et romantiques. La personne peut appartenir ou non à la communauté LGBTBIAP+. 

Un•e bon•ne allié•e : 

  • 1) S’informe

Si tu te poses des questions, la première chose que tu peux faire est de t’informer sur le sujet. Pour en savoir plus et te renseigner davantage, tu peux consulter les différents contenus sur les réseaux sociaux, les livres, les films et documentaires. En étant informé·e, tu pourras avoir des échanges moins maladroits avec les personnes de la communauté et te sentir un peu plus en confiance. En comprenant mieux les thématiques associées, tu pourras également adapter ton vocabulaire et mieux comprendre les différents concepts autour du genre et des attirances. 

 

Tu le sais peut-être, mais les personnes discriminées subissent une double peine : vivre les discriminations et les injustices au quotidien ; et parallèlement elles doivent en permanence expliquer, justifier et argumenter à propos de leur situation. Afin de leur éviter ce double poids, n’hésite pas à prendre les devants en t’informant !

 

  • 2) remet en question sur ses potentiels privilèges …

Les discriminations sont dues à un système social et politique qui octroie des privilèges qui peuvent être basés sur la couleur de la peau, sur l’origine ethnique, sur la richesse, le handicap, sur la religion, sur le genre, etc. Nous sommes toustes bénéficiaires de privilèges. Cependant, certaines personnes ont parfois plus de privilèges que d’autres à certains égards. N’hésite pas à t’interroger sur les tiens, notamment ceux basés sur le genre et les attirances sexuelles et affectives. En te posant cette question, tu arriveras mieux à écouter des expériences différentes des tiennes et prendre conscience des autres réalités et de comment tu peux contribuer à lutter contre les discriminations. Cela pourra t’aider à remettre en question les stéréotypes et préjugés que tu véhiculent.  

Une posture de remise en question et d’ouverture peut favoriser le changement de certaines attitudes!

 

  • 3) Prend le temps d’écouter

Offrir une écoute bienveillante est ta plus belle arme en tant qu’allié·e. Mais c’est souvent plus facile à dire qu’à faire… Pour écouter, tu n’es pas obligé·e de tout savoir ou de tout comprendre. En mettant toutes tes connaissances et tes croyances de côté, tu pourras te concentrer entièrement à ce que la personne te dit, sans lui donner l’impression que tu la juges (même si tu ne le fais pas exprès). Respecte le rythme de la personne, attends qu’elle se sente prête et surtout ne sois pas curieux·se. L’écoute, c’est une histoire de confiance entre vous.

 

  • 4) Demande les pronoms de la personne  pour éviter les maladresses 


Il est risqué de supposer l’identité de genre d’une personne sur base de son apparence. Pour éviter de mégenrer une personne ou d’utiliser le mauvais pronom, n’hésite pas à lui demander quel est ou quels sont les pronoms avec lesquels cette personne est confortable.

    • 5) Ne se comporte pas comme un•e sauveur•euse 

    En voulant être empathique avec l’autre, parfois tu risques de tomber dans une position de sauveur·euse. Par exemple, tu pourrais avoir tendance à prendre l’autre en pitié et à vouloir en faire trop, ce qui peut faire ressentir à l’autre personne que celle-ci est vulnérable et qu’elle a besoin d’être protégée. A la place d’avoir pitié d’une personne, tu peux tout simplement te montrer solidaire avec elle et faire preuve d’un réel soutien sans avoir une posture qui pourrait être moralisatrice et protectrice. 

     

    Pour en savoir plus sur les différences entre la posture d’allié·e et de sauveur·euse, nous te conseillons de consulter le tableau comparatif sur le blog des Cheff via ce lien.

     

        • 6) Agit et intervient

        Si tu es témoin de comportements discriminants, n’hésite pas à agir et à intervenir ! Agir c’est aussi commencer par refuser de rire à une remarque homophobe, montre son désaccord avec des propos discriminants, questionner ceux-ci, réorienter la conversation au besoin vers un autre sujet, etc.  

        Si tu remarques que tu as eu un comportement discriminant, tu peux t’excuser et  passer rapidement à autre chose. N’aie pas peur d’apprendre et de remettre en question ton attitude. 

         

          • 7) Entend et respecte l’auto-détermination des personnes 

          Tu peux partir du principe que chaque personne se connaît mieux que quiconque. Elle, et elle seule, peut savoir exactement comment elle se sent à l’intérieur d’elle-même et quels mots elle veut utiliser pour en parler. De ce fait, tu ne dois pas remettre en question ce qu’une personne a vécu ou vit actuellement. Il est important de ne pas  désigner par une personne à sa place ! Exemple : « Je pense que tu dois être lesbienne ». Les personnes ont le droit de s’auto-déterminer et s’auto-identifier avec les mots de son choix. 

           

           8) Laisse la parole aux personnes concernées. 

          Un·e bon•ne allié•e n’essaie pas de parler à la place des gens de la communauté et valorise l’expertise des personnes discriminées. Chacun a un vécu, des expériences, des apprentissages et des souffrances qui lui sont propres. Il est parfois nécessaire de se souvenir que l’expérience de chacun•e est différente quant à son genre et/ou ses attirances. Les personnes sont expertes pour parler en leurs noms.

           

           

          9) Ne présume pas l’orientation sexuelle et l’identité de genre d’une personne 

           

          En tant qu’allié•e, tu ne sais pas « deviner », « déterminer » ou « présumer » l’identité de genre ou l’orientation sexuelle d’une personne tant que cette personne ne t’en parle pas et que ce n’est pas une information utile. Laisse cette personne t’en parler si elle en a envie, si elle se sent prête à le faire. 

           Concernant le genre de la personne, n’hésite pas à lui demander ses pronoms.

           Une autre question que tu peux te poser est : “ Ai-je besoin de savoir les attirances et/ou le genre de cette personne?”

           

           

          10) Fait attention à ne pas « outer » une personne même sans le faire exprès 

          Le outing est le fait de « sortir quelqu’un » à sa place, sans que celle-ci soit consentante. Ce qui est différent du coming-out. Le coming-out est le fait de se révéler soi-même aux autres. 

          En effet, il est important de ne pas partir du fait que si une personne se présente à vous d’une certaine façon (avec, par exemple, un pronom/nom) que celle-ci se présente comme ça aux yeux de tout le monde. 

          Certaines personnes peuvent particulièrement se sentir confortables ou en sécurité d’être qu’iels sont avec vous mais ce n’est pas le cas avec les autres personnes qu’elles rencontrent. 

          Si vous avez un doute, demandez à la personne !

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